C’est un “instrument-monde” en mutation permanente que nous révèle ici la musicienne, débordant largement ses frontières idiomatiques “naturelles”. Lasfargues invente aux confins de l’ambient expérimentale une “musique concrète” improvisée d’un genre nouveau. A la fois lyrique, d’une grande puissance d’incarnation dans le geste, mais aussi très sombre dans ses humeurs, laissant sourdre une violence pulsionnelle souvent dérangeante, cette musique n’est peut-être pas forcément “aimable” mais possède une urgence et une nécessité qui font toute la différence.
- Stéphane Ollivier, Jazzmag
Contrebassiste - bassiste - improvisatrice, diplômée du Conservatoire National de Musique de Paris (département jazz et musique improvisées), Fanny Lasfargues transfigure son instrument par un foisonnant petit attirail d’objets et tout un éventail de traitement électroniques.
Elle chemine ainsi de l’improvisation minimale jusqu’aux sons puissants rock-noise en passant par des grooves aux connotations hip-hop, et expérimente sur scène de nombreuses rencontres musicales avec entre autre Noel Akchoté, Sophie Agnel, Jérôme Noetinger, Akosh S... Membre du collectif COAX auquel elle collabore activement vous pouvez l’entendre dans les contextes résolument transgenres des groupes Rétroviseur, Q et Pipeline. Son disque solo sorti sur le label COAX Record est « Révélation ! Jazzmag-Jazzman », sa chronique par Stéphane Ollivier est parue dans le Jazzmag de décembre 2012.
Fanny Lasfargues est élue « Révélation de l’année » 2012 Jazzmag par Philippe Méziat.