Rendez-vous les 2, 3 et 4 décembre à Pantin !
En 2024, les Rencontres AJC se tiendront du lundi 2 au mercredi 4 décembre, offrant une nouvelle fois un riche programme mêlant rencontres professionnelles, conférences, temps de travail et concerts, destiné aux adhérents d’AJC ainsi qu’aux acteur·trices du jazz et des musiques improvisées.
Rendez-vous pour deux soirées de concerts à la Dynamo de Banlieues Bleues, à Pantin. Le lundi 2 décembre, la scène accueillera les lauréats Jazz Migration #10 Marsavril, Nubu, Sėlēnę et [Na]. Le lendemain, un rendez-vous exceptionnel mettra en avant les lauréats de notre tout nouveau programme Jazz With, conçu pour favoriser la diffusion de projets mêlant artistes français·es et européen·nes : Weave 4, le trio Volkmann/Jarret/Andrzejewski et T.I.M.
Enfin, des journées professionnelles – moments d’échanges, de rencontres et de travail entre les acteur·trices du jazz français et international – auront lieu, incluant l’Assemblée Générale d’AJC ainsi qu’une conférence prévue le mercredi 4 au matin à la Dynamo de Banlieues Bleues.
Les lauréats Jazz Migration #10
Marsavril
Mathieu Bellon– Saxophone / Pierre Guimbail – Guitare / Jasmine Lee – Basse /
Benjamin François – Batterie
Deux attitudes face au désordre. faire le gros dos et attendre, ou danser sur les décombres. Sortis au printemps 2023, le double EP, MARS puis AVRIL, sonne compact, complice et comptable, comme le groupe en live. Économie de moyens pour émotion en grande largeur, son forgé par une amitié solide. Formé au printemps 2022, MARSAVRIL fait ce qui lui plait, associe les structures complexes à son désir de danse. Ce combo trouve très très bien BADBADNOTGOOD, guette les pistes explorées par Makaya McCraven et noie influences nombreuses et compositions originales dans un mix personnel et inédit. MARSAVRIL défriche certes une forme d’épure, de beauté et de mélancolie, mais aussi un imaginaire, humble et têtu, puissant et chaleureux. Les quatre musicien·nes posent leurs envies au sommet d’une musique prise sur le vif, volée à l’urgence et à la nostalgie des temps modernes.
Nubu
Victor Auffray– Flugabone, chant / Thibaut Du Cheyron– Trombone, voix / Elisabeth Coxall– Serpent, chant lead /
Marion Ruault – Contrebasse, voix / Guillaume Lys – Percussions
Une rencontre malicieuse entre des instruments d’époques différentes : le serpent, le flugabone, le trombone, les percussions à peaux animales, la contrebasse. Un espace de liberté formidable pour la voix, traitée comme une matière à part entière, élastique, rebondissante, nourrie de scansion, de yodel, de cris. NUBU se joue avec gourmandise des époques, explore le mariage des timbres et invente un singulier folklore. Une musique intemporelle autant que contemporaine, entre jazz, folk anglo-saxonne, chansons, et improvisations explosives, puissamment énergisantes. NUBU offre au serpent – à la charge mystique qu’il suggère et à son timbre tombé dans l’oubli – une place inattendue dans un présent ébouriffant.
Sėlēnę
Mélanie Badal – Violoncelle, voix / Blaise Cadenet – Guitare / Mahesh Vingataredy – Batterie
Au royaume de la musique rebelle, Sėlēnę trône sur des mondes multiples, puissants et psychédéliques, électriques, onirique et surréaliste. Sėlēnę, c’est un mélange de caractère(s). Forgé à la Réunion, Mélanie Badal, violoncelliste, est à l’origine de ce répertoire classique joyeusement bousculé, dès 2018, par les accents de musique électroacoustique. Blaise Cadenet guitariste-alchimiste, s’est glissé dans les volutes du projet. Terrain rêvé pour Mahesh Vingataredy, batteur et percussionniste à la très riche expérience. Chez Sėlēnę, le téméraire fusionne avec le fragile, la vigueur frontale des effets avec la nostalgie des mélodies, jouées ou chantées, où quelques blessures passent pudiquement. Sėlēnę est un trio sensible où le monde entier fait nation, où la poésie efface les frontières. En cadence.
[Na]
Rémi Psaume– Saxophones \ Raphaël Szöllösy– Guitare électrique baryton \ Selma Doyen – Batterie
[Na] : élément chimique de désobéissance enthousiaste. Voilà ce que l’on retrouve dans les coups de piano troués de Monk ou la distorsion afro-hollandaise de The Ex et Getatchew Mekurya. L’Ecole de Chicago tendance libertaire et solidaire, de l’Art Ensemble à Jaimie Branch, en aura écrit des traités. Le nouveau trio de Selma Namata Doyen (batterie), Rémi Psaume (saxophones alto et baryton, effets) et Raphaël Szöllösy (Guitare baryton) en fait l’expérience et en tire quelques formules.
Les lauréats Jazz With 2024
Weave 4
Francesco Bigoni, clarinette et sax ténor (Italie) / Benoît Delbecq, piano et synthétiseur de basse analogique (France) / Francesco Diodati, guitare, fx (Italie) / Steve Argüelles, batterie et usine
(Royaume-Uni, France)
Au sein de ce collectif d’instrumentation originale, chaque musicien contribue à un répertoire basé sur un tissage de sons et d’idées d’un autre monde, les monologues habituels des solistes de jazz cèdent la place à des tapisseries collectives et fascinantes.
Volkmann/Jarret/Andrzejewski
Luise Volkmann, saxophone (Allemagne) / Paul Jarret, guitare (France) / Max Andrzejewski, batterie (Allemagne)
L’idée derrière ce trio est de dépeindre une élégance ludique dans la musique et, surtout, d’emmener le public dans un voyage énergique et fluide à travers un mélange de chansons folkloriques simples et de collages sonores improvisés.
Sébastien Palis, piano, synthétiseurs (France) / Karoline Wallace, voix, composition (Norvège) / Inger Hannisdal, violon hardinger fiddel (Norvège)
Chansons folkloriques, improvisation, variations sur le hasard, la mémoire et sa dégradation. Il y a quelque chose du trip hop de Bristol dans cette étrange musique de chambre.Tomorrow Is Minimalist. Trois mouvements indépendants. Grand, infini, microscopique.
Mercredi 4 décembre à la Dynamo de Banlieues Bleues – 10h (Accueil café dès 9h30)
- Table ronde – Transitions en jazz : quelles nouvelles dynamiques collectives pour les acteur·trice·s du jazz ?
Le champ du jazz a connu d’importants bouleversements ces dernières années : de profonds déséquilibres entre les lieux de diffusion et les structures de production ont émergé, le rapport au public doit être repensé, l’engagement bénévole s’est effrité, et les recrutements sont devenus plus complexes. Cette musique, en perpétuelle évolution depuis sa création, doit également faire face à des enjeux sociétaux qui imprègnent aujourd’hui toute pratique artistique : diversité, égalité des genres ou la question de la responsabilité environnementale. Ces défis, parfois partagés avec le reste du secteur culturel, doivent faire l’objet de réflexions, de transformations et de nouvelles dynamiques structurelles, politiques et culturelles imaginées par les acteur·trices du jazz.
Entre héritage et renouveau, cette table ronde doit offrir des pistes pour mieux comprendre, anticiper les évolutions du secteur, mettre en lumière les défis comme les opportunités offertes par ces transitions et ainsi repenser de nouveaux équilibres pour le jazz et les musiques improvisées.
Intervenant·es :
Ségolène Alex – Directrice de Jazzèbre
Alexandra Bobes – Directrice de France Festivals
Pierre Dugelay – Directeur du Périscope
Romain Laleix – Directeur général délégué au CNM
Dominique Muller – Délégué musique à la DGCA au ministère de la Culture
Alexandre Pierrepont – Anthropologue et fondateur de The Bridge
Mardi 3 décembre
De 10h30 à 12h30 à Villette Makerz (Accueil café dès 10h00)
Travailler l’international au sein du réseau AJC
Discussions et échanges entre les adhérents
Temps d’échanges et de présentations de projets artistiques
Mercredi 4 décembre à la Dynamo de Banlieues Bleues – 10h (Accueil café dès 9h30)
- Table ronde – Transitions en jazz : quelles nouvelles dynamiques collectives pour les acteur·trice·s du jazz ?
Le champ du jazz a connu d’importants bouleversements ces dernières années : de profonds déséquilibres entre les lieux de diffusion et les structures de production ont émergé, le rapport au public doit être repensé, l’engagement bénévole s’est effrité, et les recrutements sont devenus plus complexes. Cette musique, en perpétuelle évolution depuis sa création, doit également faire face à des enjeux sociétaux qui imprègnent aujourd’hui toute pratique artistique : diversité, égalité des genres ou la question de la responsabilité environnementale. Ces défis, parfois partagés avec le reste du secteur culturel, doivent faire l’objet de réflexions, de transformations et de nouvelles dynamiques structurelles, politiques et culturelles imaginées par les acteur·trices du jazz.
Entre héritage et renouveau, cette table ronde doit offrir des pistes pour mieux comprendre, anticiper les évolutions du secteur, mettre en lumière les défis comme les opportunités offertes par ces transitions et ainsi repenser de nouveaux équilibres pour le jazz et les musiques improvisées.
Intervenant·es :
Ségolène Alex – Directrice de Jazzèbre
Alexandra Bobes – Directrice de France Festivals
Pierre Dugelay – Directeur du Périscope
Romain Laleix – Directeur général délégué au CNM
Dominique Muller – Délégué musique à la DGCA au ministère de la Culture
Alexandre Pierrepont – Anthropologue et fondateur de The Bridge