… du beau jazz de chambre, donc, inspiré au niveau des compos comme des impros.
Guillaume Séguron : J’aime les images. Je photographie, je dessine, je note – encore – la musique sur du papier et j’écris à partir de ce que j’ai directement sous les doigts. Solo pour trois est au départ un jeu de mots. Une variation phonétique, un jeu sur les sons de la langue. C’est une phrase poétique que j’ai notée dans un carnet et que je n’avais pas utilisée avant simplement parce qu’il lui manquait un objet, une place. On peut tout aussi lire et entendre : Solo pour toi. «Toi » est le destinataire. Qu’il soit nommé ou pas il est l’objet de la dédicace.
Cette musique pour un trio (guitare électrique, saxophone et contrebasse), se décompose en plusieurs panneaux semblables à une série de photos. Elles peuvent être aussi envisagées comme les pièces d’un puzzle qui s’organisent peu à peu. Un trajet fait de déclinaisons, de déviations, de déphasages.
Trois voix – trois timbres – trois voies qui n’en sont qu’une. Une histoire en forme de SOLO POUR TROIS : 3 musiciens improvisateurs solistes, qui n’hésitent pas à prendre de nouvelles directions dès qu’elles se présentent et à construire des itinéraires inconnus.